En France, la loi 92-3 (du 03/12/1992) du Code de l’Environnement a pour objectif une meilleure préservation (quantitative et qualitative) de la ressource en eau. Les données sur la consommation d’eau pour la production d’un litre de vin sont extrêmement variables et prennent difficilement en compte le cycle global de la plantation à la consommation finale…
La quantité moyenne d’eau utilisée par litre de vin rouge produit est de 6,4 litres d’eau, mais il existe d’importants écarts au niveau de la consommation entre les diverses exploitations: de 2 litres d’eau par litre de vin produit pour la plus économe à plus de 17 litres…Nous avons réduit à ce jour notre consommation totale à 5 l/litre de vin au total.
A notre petite échelle nous pouvons nous engager au niveau de la consommation liée à la viticulture (nous ne pratiquons pas et ne pratiquerons pas d’irrigation) , à la production du vin et à l’entretien de nos espaces verts mais pas plus.
Notre consommation en eau est essentiellement concentrée sur la période de vinification. Pour les besoins de cave, Du fait du caractère alimentaire du chai, il est interdit par le décret 2001-1220 daté du 20 décembre 2001, d’utiliser de l’eau non potable lors de la vinification et de l’élevage. Nous pouvons donc utiliser de l’eau du système d’adduction ou bien l’eau issue de notre propre forage (profond de 100m) filtrée sur sable et dont la potabilité est régulièrement contrôlée par analyse. Le comptage volumétrique précis de l’eau à chaque point de puisage est réalisé depuis plusieurs années afin de vérifier le volume de nos effluents vinicoles et se fixer des objectifs quantitatifs pour réduire la consommation d’eau sans perdre en efficacité de nettoyage.
- Les équipements permettant de réduire cette consommation sont donc à disposition à chaque point de puisage depuis plus de dix ans et nous ambitionnons de réduire cette consommation de 20% dans les cinq ans à venir.
- Stockage, traitement et recyclage des effluents vinicoles
Tous les effluents de cave sont stockés pour être retraités en centre agréé. Préalablement ces effluents étaient épandus au sol avec un dispositif de décantation et d’infiltration qui ne répond plus aux normes environnementales actuelles. Les effluents liquides organiques préalablement décantés sont partiellement réutilisés pour l’arrosage des espaces verts en été.
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1 https://extranet.bivb.com/technique-et-qualite/developpement-durable/energie-et-dechets/gallery_files/site/2992/3312/32256.pdf
2 https://aida.ineris.fr/reglementation/decret-ndeg-2001-1220-201201-relatif-eaux-destinees-a-consommation-humaine-a
- L’arrosage des espaces verts
L’économie de l’eau ne doit pas concerner que le vignoble ou la cave ; les espaces verts et jardins sont également à considérer. Nous disposons d’environ 15 000 m² de parc et jardins. L’arrosage se limite aux pelouses en ayant restreint au minimum la surface utile (environ 8000 m2) et au minimum des besoins pour éviter leur pousse sans les brûler ; nous utilisons l’eau de notre forage ainsi que l’eau de décantation de nos rejets vinicoles stockés avant retraitement pour minimiser le puisage. Les sous-bois ne sont pas arrosés et sont tondus seulement une à deux fois par an ; les pelouses sont tondues automatiquement en permanence (robots tondeurs) et les tontes mulchées sur place pour limiter leurs besoins en eau et en fertilisant (aucun).
- La gestion précise des pulvérisations au vignoble
Nous utilisons les matériels les plus précis possibles, évitant toute dérive inutile et que nous adaptons au développement de feuillage. La pulvérisation du vignoble mobilise environ 150 litres/ha et par passage avec entre 8 et 15 passages selon les années car nous n’utilisons normalement que des produits de contacts prophylactiques pour lutter contre le mildiou et l’oïdium. Ceci représente avec le lavage des équipements de l’ordre de 70 000 Litres/an équivalent à moins de 0,5 l/litre de vin.
- Stockage et traitement des effluents viticoles
Les effluents viticoles sont de deux types, d’une part les lavages des tracteurs et d’autres part le nettoyage des pulvérisateurs. Aucun de ses effluents n’est rejeté ou réutilisé dans l’environnement, chacun est stocké séparément pour être retraité en centre agréé compte tenu de leur potentiel polluant.